Le problème ? Les résultats ne sont pas tout à fait au rendez-vous.
L’usage des végétaux requièrent d’y ajouter un liant, des enductions, bien souvent en polyuréthane ou d’autres polymères issus de la pétrochimie à hauteur de 42% par exemple pour le cuir d’ananas de Pinatex. Les mêmes que dans le similicuir que l’on appelle aussi PVC ou skaï. Des dérivés de pétroles toxiques pour l’environnement et impossible à recycler!
Du côté de la durabilité, nous sommes loin des compétences naturelles que possède le vrai cuir, qui est dans la structure même de la peau possède de l’élastine et les fibroblastes, petits ressorts naturels, lui permettant d’avoir une élasticité, une matière qui se plisse et se patine plutôt qui se cassent et qui se ternie.Car finalement, tous ces produits peuvent avoir un impact néfaste si leurs durées de vies sont limitées et leurs recyclages impossibles.
Les cuirs issus de la biotechnologie avec la culture de cellules fongiques en mycélium ou en champignon nourrit de sciure de bois sont en pleins essors. Le matériau Mylo de Bolt Threads, l’un des cuirs de laboratoire les plus prometteurs à apparaître sur le marché.
« Dans un monde où nous cherchons à nous éloigner des produits animaux d’une part, et des produits pétrochimiques d’autre part, il faut vraiment donner naissance à cette troisième catégorie », explique Andras Forgacs, PDG de Modern Meadow, une entreprise qui crée des matériaux sans animaux. D’autres entreprises travaillent la culture du cuir en laboratoires, comme Leather Grown Lab ou MycoWorks dont Kering et LVMH investissent dans ces entreprises créatrices des cuirs du futur.